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À quoi ressemble un nid de chauve-souris : repérer et préserver ces abris atypiques

À quoi ressemble un nid de chauve-souris : repérer et préserver ces abris atypiques

À quoi ressemble un nid de chauve-souris : repérer et préserver ces abris atypiques

Un invité discret : le mystérieux nid de chauve-souris

Au fond du jardin, dans l’ombre d’une vieille grange ou nichée sous les tuiles d’un toit, une colonie discrète s’abrite : les chauves-souris. Fascinants petits mammifères volants, elles sont souvent mal comprises et injustement redoutées. Pourtant, elles jouent un rôle essentiel dans l’équilibre de nos jardins. Aujourd’hui, on part à la découverte de leurs abris, et vous allez voir : un nid de chauve-souris, ce n’est pas tout à fait ce qu’on imagine.

Mais alors, à quoi cela ressemble-t-il vraiment ? Et pourquoi est-ce important de les repérer… et de les préserver ? Enfilez vos gants de jardinage et votre casquette de détective naturaliste, va y avoir de l’observation dans l’air !

Les chauves-souris : des locataires plus utiles qu’il n’y paraît

Avant de parler abris, prenons un instant pour mieux connaître nos acrobates de la nuit. Les chauves-souris (ou « chiroptères » pour les intimes) sont des insectivores insatiables : elles peuvent engloutir des milliers d’insectes chaque nuit ! Grâce à elles, adieu moustiques pendant les douces soirées d’été… Mieux qu’une bougie à la citronnelle ou une raquette électrique, non ?

En prime, elles n’attaquent ni l’homme, ni les fruits de vos arbres — contrairement à une idée reçue tenace. En fait, elles vous rendent service sans rien demander en retour… si ce n’est un coin tranquille pour s’abriter et élever leurs petits.

Mais alors, un nid de chauve-souris, ça ressemble à quoi ?

Petit spoiler : les chauves-souris ne construisent pas de nids comme les oiseaux. Elles se contentent de s’installer là où elles se sentent bien, à l’abri des courants d’air et des prédateurs. On parle plutôt de gîtes ou de gîtes de repos.

Il existe trois types principaux d’abris :

Un gîte peut se présenter sous diverses formes : lattes disjointes d’un volet, grenier abandonné, cavité dans un arbre, même le dessous d’un pont ! Ce sont souvent des endroits secs, sombres et peu dérangés. À l’œil nu, le gîte peut être quasiment invisible… sauf si on sait repérer certains indices.

Comment repérer un gîte de chauve-souris ? Les signes qui ne trompent pas

Installer une caméra thermique ou du matériel de détection ultrasonique est une possibilité… mais pour la plupart d’entre nous, on va rester sur des méthodes à l’ancienne, aussi efficaces que simples.

Voici quelques éléments révélateurs :

Attention : ne vous aventurez pas à déranger un gîte. Les chauves-souris sont protégées par la loi en France. Toute perturbation risquerait de les faire fuir ou compromettre la survie des petits.

Pourquoi préserver leurs gîtes ?

Cela va bien au-delà de la simple protection animale. Les chauves-souris régulent naturellement les populations d’insectes nuisibles, contribuant à une alternative écologique et durable aux insecticides chimiques.

En les préservant, vous :

Elles sont aussi des bio-indicateurs : leur présence témoigne d’un environnement sain. Si elles s’installent chez vous, prenez ça comme un compliment écologique !

Que faire si vous découvrez un gîte chez vous ?

Avant tout, pas de panique ! Ne touchez à rien. Si vous souhaitez rénover, nettoyer ou aménager la zone, documentez-vous et reportez les travaux à une période où les chauves-souris sont absentes (l’hiver en général).

Voici les bonnes pratiques :

Et pourquoi ne pas aller plus loin en installant un nichoir à chauves-souris ? Voilà une idée simple et efficace pour leur offrir un petit coup de pouce.

Installer un abri à chauves-souris dans son jardin

Fabriquer (ou acheter) un gîte artificiel est une belle manière de participer à leur sauvegarde. Ces abris en bois imitent les fissures naturelles dans les arbres et sont conçus pour leur offrir un refuge sécurisé. Vous pouvez les fixer :

Évitez de peindre ou vernir l’abri. Mieux vaut un bois brut non traité, idéalement en chêne ou en mélèze.

Bon à savoir : il leur faudra parfois plusieurs mois (ou années !) pour adopter un nichoir. Patience est mère de colonie…

Petit lexique du chiroptérologue amateur

Pour briller à l’apéro ou simplement satisfaire votre curiosité, voici un petit lexique autour du monde des chauves-souris :

Au jardin comme sous les combles : observer sans déranger

La meilleure manière de cohabiter durablement avec nos compagnes nocturnes ? La discrétion. Un peu comme avec un hérisson ou un papillon rare : on l’observe, on l’aide, mais on n’envahit pas son espace. Les chauves-souris sont précieuses, et chaque abri compte dans un monde où leurs espaces naturels se réduisent.

Alors la prochaine fois que vous tomberez sur un vieux grenier que vous pensiez condamné, ou un soupirail étrange, ouvrez l’œil : il pourrait bien abriter une micro-colonie, suspendue là, silencieuse et merveilleuse.

Et si un soir d’été, en arrosant vos tomates, vous croisez une silhouette virevoltante zigzaguer dans le ciel… souriez-lui. Une chauve-souris vient peut-être de vous débarrasser d’un moustique ou deux. Et ça, c’est un échange de bon voisinage qu’on aime, non ?

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