Pourquoi construire soi-même son abri de jardin ?
Un abri de jardin, c’est un peu comme une extension de soi. Que ce soit pour ranger les outils, stocker les vélos, bricoler en paix ou faire hiberner les plantes sensibles, il devient vite indispensable. Alors, pourquoi ne pas le construire soi-même ?
Parce qu’en plus de faire des économies, c’est l’occasion parfaite de mettre la main à la pâte (figurativement… mais aussi littéralement). Et puis, soyons honnêtes, quoi de plus gratifiant que de se dire à la fin : « C’est moi qui l’ai fait » ?
Pas besoin d’être charpentier dans une autre vie ! Avec un bon plan, les bons outils et un peu de méthode, c’est tout à fait faisable, même pour un dimanche-bricoleur.
Les préparatifs avant la construction
L’envie, c’est bien. La préparation, c’est mieux. Avant de sortir la scie sauteuse et les vis, prenez un petit temps pour préparer votre projet, ça vous évitera bien des sueurs froides (surtout en plein été).
Choisir l’emplacement idéal
Un bon abri de jardin, c’est aussi une question de placement. Réfléchissez à quelques points essentiels :
- Accès facile depuis la maison ou le potager
- Exposition au soleil (surtout si vous y rangez plantes ou produits sensibles à l’humidité)
- Zone non inondable : un sol bien drainé est important pour la longévité de l’abri
- Respect des distances légales : vérifiez le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre commune
Faut-il une autorisation ?
Oui, parfois ! 👀
Si votre abri dépasse 5 m² de surface au sol, une déclaration préalable de travaux est souvent nécessaire. Et au-delà de 20 m², un permis de construire peut s’imposer. Consultez le site de votre mairie pour éviter toute mauvaise surprise.
Les matériaux à privilégier
Bois, métal ou PVC : chaque matériau a ses atouts, mais pour un DIY personnalisé, le bois reste le roi du jardin. Chaleureux, esthétique et facile à travailler, il s’intègre parfaitement à un environnement naturel.
Choisissez un bois traité autoclave ou résistant naturellement à l’humidité (comme le douglas ou le mélèze). Prévoyez :
- Des chevrons ou madriers pour la structure
- Des panneaux OSB ou des planches pour le bardage
- Une couverture de toit (plaques bitumées, tuiles légères ou bac acier)
- Une lasure ou peinture extérieure pour protéger et personnaliser
Et un petit conseil perso : prenez un peu plus de bois que nécessaire. Mieux vaut avoir une planche en trop qu’un projet à l’arrêt un dimanche à 17h50.
Les outils indispensables
Pas besoin de tout l’atelier d’un menuisier, mais quelques outils bien choisis sont essentiels :
- Scie circulaire ou sauteuse
- Visseuse/perceuse
- Niveau à bulle (pour éviter le « chalet penché de Léa »)
- Équerre de menuisier
- Marteau, mètre ruban, serre-joints, crayon
Et n’oubliez pas quelques éléments de sécurité : gants, lunettes et bouchons d’oreilles si vous êtes sensible au bruit.
Étapes de la construction
Voici le cœur du projet, étape par étape. N’oubliez pas, pas de précipitation : chaque phase compte autant que la suivante.
Préparer la fondation
Un sol stable, c’est la base. Littéralement.
- Choisissez entre dalle béton, plots en béton ou fondation bois.
- Niveler le terrain puis poser les fondations selon la superficie prévue.
- Assurez-vous que tout est bien droit et stable, surtout si vous utilisez des plots.
Petit plaisir personnel ? Planter un clou dans la première planche et sentir que le projet devient réel 🛠️.
Monter la structure
On attaque les choses sérieuses !
- Démarrez par le plancher si vous en prévoyez un.
- Fixez les solives, puis les muraux verticaux (les poteaux d’angle d’abord, puis les intermédiaires).
- Reliez-les avec les traverses horizontales.
N’oubliez pas de vérifier l’équerrage à chaque étape. Mieux vaut corriger maintenant que refaire ensuite.
Installer les murs
Deux options possibles :
- Planches à clouer côte à côte pour un look cabane typique
- Panneaux OSB recouverts d’un bardage pour une finition plus moderne
Pensez à laisser une ouverture pour porte et éventuellement une fenêtre. Un petit hublot fait toujours son petit effet 😉.
Poser la toiture
Toiture monopente ou à deux pentes ? Le choix est à vous selon l’esthétique et la gestion des eaux pluviales.
- Montez la charpente en fonction de la pente choisie
- Fixez votre couverture (bitume, bac acier, tuiles légères…)
- Ajoutez une gouttière côté pente pour canaliser l’eau
Et hop, déjà plus de style qu’un abri en kit impersonnel !
Idées de finitions utiles et déco
Maintenant que votre abri tient debout, laissez libre cours à votre créativité :
- Peinture colorée : pourquoi pas un vert pastel ou un bleu-gris pour fondre dans le jardin ?
- Rangements intégrés : étagères, crochets, panneaux perforés pour les outils
- Récupérateur d’eau de pluie avec la gouttière
- Petit appentis latéral pour ranger le bois ou les vélos
- Planches fleuries ou treillis pour faire courir une glycine ou un rosier
Chez moi, j’ai ajouté un petit banc devant l’abri. Parfait pour la pause-café du milieu de taille de haie !
Trucs et astuces maison
Voici quelques leçons tirées de mes propres expériences, parfois réussies… parfois avec de beaux ratés (eh oui, ça fait partie de l’apprentissage) :
- Ne zappez jamais la lasure ou la peinture de protection : le bois brut n’aime ni la pluie ni le soleil
- Numérotez vos pièces de bois à la découpe : évite les crises de nerfs au moment du montage
- Investissez dans une bonne visseuse : vos poignets vous remercieront
- Pensez à l’énergie : installer une led solaire, c’est simple et pratique pour les fins de journée
Et après ? Entretenir pour durer
Un abri de jardin, c’est comme votre potager : un peu d’attention régulière, et il vous le rendra bien.
Chaque année :
- Vérifiez l’état de la toiture
- Inspectez le bois pour détecter les signes d’humidité ou de moisissure
- Appliquez une nouvelle couche de lasure si besoin
- Nettoyez les gouttières et évitez l’encombrement autour de la base
Avec un minimum d’entretien, votre abri DIY peut rester solide et joli pendant des décennies.
Alors, prêt à vous lancer ?
Construire son abri de jardin soi-même, c’est plus qu’un simple projet de bricolage. C’est une aventure, un défi, un petit coin à soi, pensé de A à Z avec amour. Que vous soyez adepte du rustique, du contemporain ou du 100 % récup’, chaque abri raconte une histoire… la vôtre. 🙂
Alors, les gants sont chaussés ? La visseuse est chargée ? Allez, au boulot ! Et si vous avez envie de partager votre réalisation, n’hésitez pas à venir la montrer en commentaire ou sur nos réseaux. Rien de tel qu’un peu d’inspiration entre jardiniers passionnés.