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Altise insecte : comment reconnaître et protéger vos cultures naturellement

Altise insecte : comment reconnaître et protéger vos cultures naturellement

Altise insecte : comment reconnaître et protéger vos cultures naturellement

Comment reconnaître l’altise : ce petit insecte au grand appétit

Si vous avez un potager, vous l’avez peut-être déjà croisée sans savoir à qui vous aviez affaire. L’altise, ce minuscule coléoptère souvent confondu avec une puce, peut faire bien des dégâts sur vos jeunes pousses. Chez moi, je m’en suis rendue compte un matin en voyant mes jeunes plants de radis troués comme une passoire… et ce n’était pas une limace cette fois !

Pour bien protéger ses cultures, il faut d’abord connaître son ennemi. L’altise se reconnaît à son corps noir ou bleu métallique, parfois rayé selon l’espèce, et surtout à sa capacité à sauter pour fuir dès qu’on s’approche, un peu comme une puce – d’où son surnom de « puce de terre ». Elle mesure à peine quelques millimètres, mais ne vous fiez pas à sa taille : elle peut anéantir des semis en quelques jours si rien n’est fait.

Quelles plantes l’altise attaque-t-elle en priorité ?

Les préférences alimentaires de l’altise varient selon les espèces, mais certaines plantes reviennent souvent dans son régime :

Les feuilles sont grignotées par petits trous ronds, un peu comme si elles avaient été piquées à la fourchette. Si vous voyez ce type de dégâts, surtout sur des plantules toutes jeunes, il y a de fortes chances que le coupable se nomme altise.

Pourquoi l’altise est-elle plus présente au printemps ?

Sous nos climats, l’altise est particulièrement active à la sortie de l’hiver, quand les températures dépassent les 15°C. Elle sort alors de son abri hivernal – souvent au pied des haies, dans les paillis ou le sol – pour s’attaquer aux premières pousses tendres du potager.

Le printemps et le début de l’été sont ses saisons de prédilection. Après l’accouplement, les femelles pondent leurs œufs dans le sol, et les larves se développent tranquillement en se nourrissant des racines. Une seule génération peut causer pas mal de dégâts, mais certaines espèces peuvent en produire plusieurs si l’arrière-saison reste douce.

Mieux vaut prévenir que guérir : les gestes simples à adopter au jardin

Avant de sortir l’artillerie lourde, il est possible de prendre de bons réflexes pour limiter les invasions d’altises. Le mot d’ordre ici : anticiper ! Voici quelques gestes simples, testés et approuvés dans mon potager :

Les solutions naturelles pour repousser l’altise

Vous avez déjà repéré les petites bêtes ? Pas de panique. Il existe plusieurs moyens naturels de la faire fuir, sans avoir à transformer votre potager en zone toxique. Et parfois, ce sont des recettes de grand-mère qui fonctionnent le mieux :

De mon côté, une méthode qui fonctionne bien est de planter de la capucine autour de mes rangs de radis ou de choux. Ces fleurs colorées servent de plantes-pièges : les altises les préfèrent à mes chères cultures et s’y regroupent, facilitant la collecte manuelle.

Les alliés naturels à inviter au jardin

Comme souvent, le meilleur des pesticides est la biodiversité. En favorisant les prédateurs naturels de l’altise, vous rétablissez un équilibre écologique dans votre jardin :

Installez un petit hôtel à insectes, diversifiez les zones de votre jardin et évitez les traitements chimiques, et vous verrez la nature reprendre ses droits. Dans mon jardin, les rosiers grimpants attirent les insectes utiles, et depuis que j’ai laissé un petit coin « sauvage », les altises sont bien moins nombreuses !

Et les solutions en dernier recours ?

Si malgré toutes vos précautions, vos cultures sont massacrées et que les altises prennent le dessus, certaines solutions plus ciblées existent :

Mais attention : l’utilisation de n’importe quel traitement, même naturel, doit se faire avec réflexion. L’objectif reste de conserver un jardin vivant, pas de stériliser la nature qui nous entoure.

Une affaire d’équilibre : observer pour mieux agir

Dans le fond, lutter contre les altises, c’est aussi apprendre à mieux connaître son jardin. Observer les premiers signes, adapter ses pratiques et soutenir la biodiversité, ce ne sont pas seulement des gestes écolos — ce sont des réflexes de jardinier futé.

Et puis, arrêtons de vouloir un potager sans le moindre insecte : un peu de grignotis, ce n’est pas dramatique ! Et si une ligne de radis ne donne rien cette année, on se dit que la nature a toujours sa part, et la saison prochaine, on plantera en décalé, ou ailleurs. Jardiner, c’est aussi apprendre à lâcher prise… tout en gardant un œil vif, et une main prête à pailler !

Alors, avez-vous repéré les altises chez vous cette saison ? Quels sont vos secrets de grand-mère pour les éloigner ? Partagez vos astuces en commentaires, histoire qu’on continue ensemble à cultiver un jardin vivant et gourmand — sans les petits trous sur les feuilles, si possible !

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