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Aquaculture plante : les espèces à choisir et les conditions idéales

Aquaculture plante : les espèces à choisir et les conditions idéales

Aquaculture plante : les espèces à choisir et les conditions idéales

Qu’est-ce que l’aquaculture végétale ?

L’aquaculture plante, ou aquaponie quand elle est associée à l’élevage de poissons, désigne la culture de plantes dans l’eau, sans sol. C’est une méthode ancienne remise au goût du jour par les jardiniers modernes qui rêvent d’un potager économe en eau, productif et… propre ! Pas de désherbage, pas de terre sous les ongles (même si j’avoue, ça me manque parfois), et des résultats surprenants quand les conditions sont réunies.

Les racines des plantes sont immergées dans une eau riche en nutriments, souvent issue d’un circuit ramenant les déchets de poissons (dans les systèmes couplés) ou enrichie manuellement (dans les systèmes hydroponiques classiques). Ce mode de culture réduit les maladies du sol, économise l’eau, tout en permettant une croissance rapide des végétaux. Magique ? Un peu, oui.

Les conditions idéales pour une aquaculture réussie

Avant de plonger vos salades dans l’eau, il faut comprendre que certaines conditions sont à réunir pour que vos plantes ne périssent pas noyées (ça, ce serait un comble, non ?). Voici les éléments clés à surveiller :

Une fois ces conditions réunies, vous pouvez commencer à composer votre jardin flottant (ou suspendu, selon les systèmes). Et maintenant, le cœur du sujet : que planter ?

Les meilleures plantes pour démarrer en aquaculture

Commençons par le plus simple. Il existe une ribambelle de plantes qui s’adaptent parfaitement à l’aquaculture. D’autres, plus capricieuses, préfèrent la terre ferme. Voici une sélection testée et approuvée :

Les salades et laitues

Reines de l’aquaponie, elles poussent vite, donnent de beaux volumes et restent croquantes. Batavia, laitue romaine, feuille de chêne… Toutes répondent présentes tant que l’eau est bien nutrie.

Les aromatiques

Menthe, basilic, coriandre, ciboulette, persil… Les herbes ont un faible pour les systèmes hydroponiques. Ma petite astuce : placez-les près d’une fenêtre ensoleillée ou sous une lampe LED pour qu’elles ne filent pas. Le basilic adore la chaleur et déteste les courants d’air, pensez-y !

Les épinards et blettes

C’est une alternative verdoyante intéressante pour varier du classique trio salade-basilic-menthe. La croissance est rapide et les rendements étonnamment bons.

Les tomates cerises

Oui, on peut cultiver des tomates en aquaponie, à condition de leur faire une place au soleil (et de les palisser proprement, sinon bonjour la jungle). Les tomates cerises, avec leur croissance rapide et leur port plus gérable, sont idéales. Attention cependant aux carences en calcium : surveillez les taches noires sur les fruits (la fameuse « nécrose apicale ») et ajustez vos apports si besoin.

Les fraises

Une petite touche sucrée ? Les fraisiers se plaisent dans les systèmes hydroponiques verticaux. C’est joli, productif, mais un peu plus exigeant. Bon éclairage, bonne oxygénation et hygrométrie adaptée sont de mise.

Les plantes à éviter… au début

Oui, la tentation est grande de tout planter. Mais certaines plantes se montrent peu coopératives dans l’eau, surtout quand on débute. Voici celles à éviter (du moins pour les premières saisons) :

Une fois que vous aurez un système bien établi, libre à vous de faire des essais. Mais commencez par les valeurs sûres. C’est comme casser du petit bois avant d’attaquer les rondins !

Quel système d’aquaculture choisir ?

Pas besoin d’une serre high-tech pour se lancer. Plusieurs solutions existent, de la plus simple à la plus sophistiquée :

Le système DWC (Deep Water Culture)

Les racines flottent dans une eau constamment oxygénée et enrichie. Idéal pour les salades et herbes aromatiques. Simple à fabriquer soi-même avec une caisse en plastique, une pompe à air et quelques godets percés. Léa-style garanti.

Le système NFT (Nutrient Film Technique)

Une fine pellicule d’eau circule dans des tuyaux légèrement inclinés. Les racines s’abreuvent sans être complètement immergées. C’est esthétique et peu encombrant, parfait pour une terrasse ou un balcon.

Le système aquaponique

C’est l’étape du dessus : poissons et plantes cohabitent. Les déchets des poissons nourrissent les plantes, qui filtrent l’eau en retour. C’est un peu plus technique, mais très gratifiant et durable. Et quand les enfants vous demandent “on peut avoir un poisson ?”, la réponse devient un vrai projet pédagogique !

Personnellement, mon petit système avec quatre carpes koïs fait fureur auprès de mes neveux (et des limnophiles de passage, hé oui, il y en a !).

Petits conseils pratiques de terrain

Voici quelques astuces glanées au fil du temps, parfois après quelques bourdes gentiment oubliées :

Un petit mot pour les hésitants…

« Mais Léa, moi je n’ai ni serre ni balcon… » Même dans un petit appartement, une mini-structure de culture aquaponique peut trôner fièrement sur une étagère. Un pot, une pompe d’aquarium, quelques semis, et voilà un basilic qui défie la grisaille de la cuisine. Le plus dur, c’est de commencer. Ensuite, on devient vite accro. (Je vous aurai prévenu.)

L’aquaculture végétale, ce n’est pas une mode gadget. C’est un vrai outil durable, pédagogue et poétique pour faire pousser son jardin autrement. Et ça fait un bien fou de voir ses salades vibrer au fil de l’eau, sans jamais se salir les mains. Enfin, presque… 😊

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