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Comment faire pousser du basilic en pot ou en pleine terre

Comment faire pousser du basilic en pot ou en pleine terre

Pourquoi le basilic a toujours sa place au jardin (ou sur le rebord d’une fenêtre)

Le basilic, c’est un peu le roi des herbes aromatiques. Entre son parfum envoûtant et sa capacité à transformer une tomate-mozza banale en plat divin, il est devenu un incontournable de nos cuisines… et de nos jardins !

Et bonne nouvelle : il pousse aussi bien en pleine terre qu’en pot. Que vous ayez un potager généreux ou juste un petit balcon ensoleillé, vous pouvez profiter de votre propre production de basilic. Et croyez-moi, une fois que vous aurez goûté au basilic maison, vous ne reviendrez plus jamais à celui en sachet flétri du supermarché.

Choisir la bonne variété de basilic

Avant de plonger les mains dans la terre, il est bon de savoir qu’il existe plusieurs variétés de basilic, chacune avec ses petites particularités :

  • Le basilic grand vert : le plus courant, parfait pour le pesto et les salades.
  • Le basilic citron : avec une touche d’agrume, idéal en infusion ou sur des poissons grillés.
  • Le basilic pourpre : très décoratif, au goût légèrement plus poivré.
  • Le basilic thaï : à la saveur anisée, parfait pour les plats asiatiques.

Pour débuter, le basilic grand vert est une valeur sûre. Mais rien ne vous empêche d’expérimenter avec les autres une fois que vous aurez la main verte !

Semis ou jeunes plants : que choisir ?

Deux options s’offrent à vous : semer votre basilic ou en acheter en jeunes plants prêts à être replantés. Les semis demandent un peu plus de patience, mais observez la magie de la vie végétale depuis le début a quelque chose de très gratifiant.

Si vous êtes pragmatique ou que vous découvrez le jardinage, les jeunes plants achetés en jardinerie vous offriront un démarrage express. Et on ne vous jugera pas, promis !

Le bon moment pour planter le basilic

Le basilic aime la chaleur. Comme moi quand j’ai une tasse de thé brûlant entre les mains.

Attendez donc que le risque de gel soit totalement écarté. En général, à partir de mi-mai (après les saints de glace), vous pouvez planter sans inquiétude. Avant ça, vos semis doivent rester sous abri : derrière une fenêtre bien exposée ou dans une mini-serre.

Exposition idéale : du soleil, encore du soleil

Le basilic adore le soleil. Il lui faut au moins 6 heures de lumière directe par jour.

Pensez-y si vous le cultivez en pot : placez-le sur un rebord de fenêtre bien exposé, ou sur une terrasse orientée sud. À l’inverse, un emplacement à l’ombre fera de votre basilic une âme en peine, qui végète sans vraiment prospérer.

Planter en pot : mode d’emploi

Pas de jardin ? Aucun souci. Le basilic pousse à merveille en pot. Voici la recette pour des plantes heureuses :

  • Choisissez un pot d’au moins 20 cm de profondeur, avec des trous de drainage.
  • Disposez une couche de billes d’argile au fond pour éviter que les racines baignent dans l’eau.
  • Remplissez avec un terreau léger et bien drainant, idéalement enrichi pour plantes aromatiques.
  • Plantez vos jeunes plants en les espaçant d’une dizaine de centimètres.
  • Arrosez généreusement juste après la plantation, sans détremper non plus.

Petit conseil bonus : le basilic n’aime pas le vent. S’il est à l’extérieur, veillez à ce qu’il soit à l’abri des courants d’air trop violents.

Planter en pleine terre : des conditions spécifiques

En pleine terre, le basilic a besoin d’un sol meuble, bien drainé et riche en matière organique. Travaillez la terre en y incorporant du compost ou du fumier bien décomposé avant la plantation.

Plantez en ligne ou en carré, en espaçant chaque plant d’environ 25 cm. Plus ils auront de place, plus ils seront vigoureux.

Attention à ne pas le mettre au milieu de géants comme les tomates ou les courgettes, qui lui voleraient toute sa lumière. Mieux vaut des voisins bas – ou pas de voisins du tout !

Arrosage : ni trop, ni trop peu

Le basilic aime l’humidité, mais pas l’eau stagnante. En pot comme en pleine terre, arrosez régulièrement, surtout en période de chaleur, sans noyer les racines.

La bonne astuce : arrosez tôt le matin ou en fin de journée pour éviter l’évaporation rapide et les brûlures sur les feuilles.

Et surtout, arrosez au pied – pas sur le feuillage. Cela limitera les risques de maladies fongiques. Un basilic avec les pieds au frais et la tête au soleil, c’est la clé du bonheur végétal.

Comment tailler le basilic pour qu’il produise encore plus

Voilà l’erreur que font (presque) tous les débutants : ils cueillent des feuilles au hasard et laissent la plante filer en hauteur. Grosse erreur.

Le secret, c’est de pincer les tiges juste au-dessus d’un nœud de deux feuilles. Cela stimule la ramification, ce qui donnera un plant bien touffu et plein de feuilles savoureuses.

Et surtout, ne laissez pas votre basilic monter en fleurs (même si elles sont mignonnes, je vous l’accorde). Dès que les boutons floraux apparaissent, pincez-les. Sinon, la plante mobilisera toute son énergie dans la reproduction… et pas dans votre assiette. Ferme mais juste, voilà le mantra du jardinier !

Coabitation au potager : avec qui le planter ?

Le basilic se plaît en bonne compagnie. Il adore être planté à côté des tomates, et ce n’est pas qu’une légende : cette association permettrait de repousser certains parasites, tandis que le basilic boosterait la saveur des tomates. Rien que ça.

Il s’entend aussi bien avec les poivrons, les courgettes, ou les aubergines. En revanche, évitez de le planter avec le fenouil, qui tend à ralentir sa croissance. Coexister, oui, mais pas avec tout le monde.

Récolter et conserver le basilic

Vous pouvez commencer à récolter les feuilles dès que la plante a atteint une belle taille et que plusieurs tiges se sont développées.

Idéalement, cueillez le matin, quand les huiles essentielles sont les plus concentrées. Et toujours en pinçant les sommets, pour stimuler la pousse.

Pour la conservation, vous pouvez :

  • Congeler les feuilles entières ou ciselées dans de l’huile d’olive (parfait en glaçons dans un pesto minute).
  • Faire sécher les feuilles à plat dans un endroit sec et sombre – mais attention, cela fait perdre un peu de leur parfum piquant.
  • Préparer du pesto maison et le conserver au frigo dans un bocal stérilisé (un filet d’huile sur le dessus et hop, ça tient plusieurs semaines).

Petits soucis fréquents et comment y remédier

Le basilic n’est pas capricieux… mais il a tout de même ses petits tracas :

  • Feuilles jaunissantes : souvent un excès d’eau ou un manque de lumière.
  • Feuilles trouées ou mangées : vérifiez sous les feuilles, les limaces et les chenilles sont parfois de la partie.
  • Tiges noires : parfois dues à une fonte des semis ou à un champignon. Il faut faire circuler l’air et ne jamais trop arroser.

Un basilic bien exposé, arrosé au bon rythme et taillé régulièrement sera robuste. Et une plante heureuse, c’est une plante qui vous le rend bien.

Un mot pour la fin (mais pas la dernière récolte !)

Le basilic est un compagnon fidèle et généreux si on lui accorde un peu d’attention. Que ce soit en pot sur le balcon, entre deux tomates dans le potager ou même dans un carré d’aromatiques sur le rebord de fenêtre de la cuisine, il mérite sa place au soleil.

Et puis, entre nous… quel bonheur de tendre la main pour cueillir quelques feuilles fraîches, les frotter entre ses doigts et sentir tout l’été qui s’en échappe. Amis jardiniers, à vos pots (ou à vos bêches) !